Gabriel Attal poursuit la guerre… contre les pauvres

Copie d’écran du Monde (27/03/2024)

Persiste et signe. Une nouvelle fois, le Premier ministre annonce des «pistes» pour inciter à reprendre plus vite le travail, avec à la clef une négociation sociale sous contrainte où les partenaires sociaux sont priés d’avance d’entériner les objectifs du Gouvernement. Autrement dit, le «dialogue social» sert — encore — de paravent à une régression sociale de plus.

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Coupes budgétaires: les choix politiques régressifs de l’Exécutif

Dix milliards de coupes budgétaires décidées par décret. Les choix opérés ne sont pas innocents, comme l’ont dénoncé les députés socialistes, mais, au-delà même de cet épisode, les choix budgétaires macroniens, depuis 2017, sont significatifs d’un choix: favoriser le capital et les privilégiés, au détriment des plus pauvres, d’une part, mais aussi des services publics et des investissements d’avenir.

Si ce combat doit se mener aussi à l’échelle d’une Union européenne corsetée par ses règles budgétaires, il continue en France, là où l’appauvrissement de l’État le prive de ressources pour lutter, par exemple, contre la pauvreté.

Illustration Pixabay.com.
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Statut de l’imam: la double erreur de Gérald Darmanin

En affirmant que serait instauré un «statut de l’imam de France», Gérard Darmanin fait coup double: d’une part, il démontre sa méconnaissance de ce qu’est la laïcité d’un double point de vue juridique et historique; d’autre part, il promeut une solution inopérante, tout bien considéré.

Gérald Darmanin le 25/01/2024.
Gérald Darmanin lors d’une réunion européenne le 25 janvier 2024. Crédit photo d’après Julien Nizet/Présidence belge du Conseil européen, Wikimedia Commons, lic. CC-BY 2.0.
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Macron se voulait disruptif, le voilà disrupté

Emmanuel Macron en novembre 2023 (Wikimedia Commons)
Emmanuel Macron en novembre 2023 (Wikimedia Commons)

En 2017, Emmanuel Macron se voulait «disruptif» en récupérant une nouvelle antienne du dépassement de l’opposition entre la droite et la gauche. Le et de droite, et de gauche, transmuté en ni de droite, ni de gauche, s’est révélé être bien de droite, pas de gauche. De sa révolution, on aura surtout retenu la conjonction d’un libéralisme économique privilégiant le capitalisme financier et d’une centralisation de l’exercice du pouvoir à un point extrême, même sous une Cinquième République dont le caractère présidentialiste s’est accru depuis la réforme de 2000.

Le début 2024, voir ce «disrupteur» à son tour «disrupté», si j’ose risquer ce néologisme. D’abord, parce que son propos initial s’est effondré avec sa majorité parlementaire absolue (élections de 2022): le dépassement a sombré dans un alignement avec une droite réactionnaire, poreuse aux thématiques et aux thèses de l’extrême droite dont la loi Immigration a été la triste résultant. Ensuite, parce que le remaniement de janvier 2024 marque son propre affaiblissement malgré la réaffirmation volontariste d’une autorité politique qui semble soumise, quoi qu’il en dise, à des expressions centrifuges.

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Reprise… sarcelloise

Les troubles du monde, les menaces que fait peser ici l’extrême droite, ce rempart qu’était censée représenter face à elle Emmanuel Macron et qui n’était en fait qu’«une écluse», selon le propos de Thomas Legrand («La trahison du clan Macron», Libération du 19/12/23)… autant de raisons qui me conduisent à réactiver ce blog en essayant de ne pas y répéter ce qu’on trouve ailleurs, en allant du local au global parce que nos vies ne sont pas faites que d’évènements nationaux ou internationaux.

Je commencerai pas cette qui illustre bien, en dépit de toutes les désespérances possibles, ce qui est porté par l’engagement des acteurs publics, à commencer par chez moi, à Sarcelles. Nil desperandum!

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Le chiasme condescendant d’Olivier Véran

«La réforme des retraites ne signe pas la retraite des réformes». Cette petite phrase du porte-parole du Gouvernement au Journal du dimanche (25/02/2023) apparaît comme une réplique du calamiteux discours du président de la République du 22 mars.

Olivier Véran en 2022 (d’après «Audran Demierre»/Wikimedia Commons, lic. CC-BY-SA 4.0 int.).
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#2023-0319. Et si le Président choisissait l’apaisement avec l’article 10?

Emmanuel Macron en 2022. V. Zelenskyy/Wimedia Commons, lic. CC-BY 4.0 int.

Alors que plusieurs voix le pressent de ne pas promulguer le texte, des rumeurs savamment distillées laissent penser que le chef de l’État pourrait s’exprimer lundi ou mardi. Et s’il jouait la carte de l’apaisement en usant des possibilités que lui offre le second alinéa de l’article 10 de la Constitution?

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Quand la macronie rend LR social, l’extrême droite est en embuscade…

La réforme des retraites aura conduit à ce paradoxe de conduire à une inflexion «sociale» du projet Macron-Borrne négociée et présentée comme telle par Éric Ciotti, pourtant très réactionnaire président de «Les Républicains».

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